Bienvenue sur Rose noire

Comme pour beaucoup de gens autour de moi, la crise sanitaire que nous avons traversé cette année est l’occasion de remettre en perspective ma vie et mes envies.

Pour ceux qui ne me connaissent pas, j’ai 32 ans et je vis aujourd’hui à Lyon. D’origine Bordelaise, j’ai vécu deux ans et demi à Toulouse, où j’ai étudié l’édition. C’est à cette époque que je décide de tourner la page d’HPFanfiction.org – HPF pour les intimes -, laissant le site que j’ai fondé durant mon adolescence aux mains des bénévoles l’association Héros de Papier Froissé. Parallèlement, je deviens à cette période une boulimique de lecture et ressent le besoin de partager mes chroniques sur un blog baptisé Autour du livre.

Après mon diplôme, je cherche pendant quelques mois un emploi de technicienne de fabrication, sans grand succès – il faut dire qu’à cette époque, je me trainais une sale phobie sociale qui m’a beaucoup handicapé et m’a poussé, consciemment ou non, à saborder mes recherche…

Trouvant toutes les excuses pour ne pas mettre toutes les chances de mon côté, je décide finalement de réaliser un vieux rêve : fonder ma propre maison d’édition. Ainsi naquit Flammèche, qui vivota pendant quatre ans, jusqu’à ce que je comprenne que le véritable cœur du métier d’éditeur, ce n’est pas la création de l’objet livre, mais la vente de celui-ci.

Or, vendre des livres quand on a la phobie de parler aux gens, hum… comment dire ?

Au premier semestre 2017, je prends donc la décision d’arrêter là l’aventure, en me laissant l’année pour mettre les choses en ordre. J’envisage un temps de faire du freelance, mais renonce vite à l’idée et me contente d’un timide retour sur HPF. En effet l’association ne se contente pas de simplement gérer le site, elle propose également de nombreuses activités liées à l’écriture et possède sa propre maison d’édition. J’intègre l’équipe comme maquettiste.

A la fin de l’année, alors que mon compagnon et moi nous apprêtions à souffler la première bougie de notre emménagement à Lyon, et je dégotte un CDD pour la période des fêtes dans un magasin de surgelés. Celui-ci étant en manque de personnel j’ai, de fil en aiguille, enchainé les CDD durant un an et demi avant que l’opportunité d’un CDI dans un autre magasin ne se présente.

Je dois avouer que travailler quotidiennement au contact de clients pas toujours très sympas m’aura fait énormément de bien et permis de prendre beaucoup de recul sur le regard que les gens peuvent avoir de moi. Aujourd’hui, il m’arrive encore d’avoir des bouffées de stress à l’idée de prendre un téléphone ou de parler à un inconnu, mais rien de comparable aux attaques de paniques que j’ai connues par le passé.

Et le Covid arriva…

J’aime énormément mon travail au quotidien, mais je ne me sens pas bien dans le magasin où je suis actuellement. Cela ne remonte pas au Covid, mais traverser cette crise a été assez difficile et, en plus de devoir gérer le magasin, il m’a fallu gérer mes angoisses, celles de mes collègues et celles des clients à qui nous avons servi de défouloir.

Pourtant au milieu de ce marasme de peurs, de tensions et de négativité, quelque chose de bien est (ré)apparu : l’envie de créer.

Le besoin d’écrire m’avait totalement abandonné après la fermeture de Flammèche, bouffé par une espèce de sentiment de culpabilité mêlé de honte face à ce que je ressentais comme un échec. J’ai tenté de palier à ce manque par le dessin (comme en témoigne mon compte Insta) mais la flemme reste un ennemi de taille. Mes journées de travail se résument à tenir le magasin de l’ouverture à la fermeture, rentrer, laisser mon homme faire la cuisine – et gérer l’intendance de toute la maison -, aller me coucher, puis rebelote. Quant à mes journées de repos, je ne fait tout simplement rien de constructif – je dors, ou je végète devant mon ordinateur.

Et puis, un dimanche matin d’avril, je me suis levée, j’ai allumé mon ordinateur, branché ma tablette graphique, et j’ai dessiné un dessin très sombre, une Marianne au pied d’une potence à perfusion, main tendue vers un médicament qu’elle ne parvient pas à atteindre. Cette illu, que je n’ai jamais terminée, et jamais publiée, représentait mes angoisses vis à vis du manque annoncé de médicaments.

Quelques semaines plus tard, je me suis surprise à écrire le synopsis complet d’un roman dans lequel je fantasmais une héroïne qui se retrouve en Enfer, un monde très proche du notre – pour ne pas dire quasi identique – et va se battre pour le transformer en Paradis.

Des projets

Voici donc la raison d’être de ce site. Les projets que j’évoquais plus haut, trop intimes et personnels resteront probablement au stade d’ébauche, loin du regard des gens. Mais aujourd’hui, j’ai envie de profiter de cette envie de créer nouvellement retrouvée pour renouer avec la « moi d’avant » qui bloguait, qui écrivait, cette moi que j’ai perdu de vue pendant trois ans après la fermeture de Flammèche. Et pour ça, j’ai de nombreux projets en vue.

Côté créatif :

  • Mise en place d’un site web à mon image qui regroupera tous les projets en question (celui sur lequel vous êtes présentement 😉 )
  • Reprise des chroniques littéraires (parce que j’aime conserver une trace de ce que je lis et que le faire sur le web c’est toujours plus sympa que sur un carnet qui ne sera jamais lu de personne :p )
  • Poursuivre et terminer les cours de Digital Painting School sans me mettre la pression (ce que je fait est moche ? tant pis !)
  • Déterrer Les ailes brisées, le projet d’écriture qui me tient le plus à cœur actuellement et le partager sous forme d’un audiobook.

Côté social :

  • Me remettre à suivre l’actualité des petites maisons ainsi que celle des auteurs que j’apprécie.
  • Me réinvestir dans certaines communautés en espérant y retrouver une place.

Voilà ! Ce sont déjà de beaux projets qui vont me prendre énormément de temps et se construiront sur le long terme. On verra si je tiendrai sur la durée ou si le soufflet va finir par retomber comme cela m’arrive souvent.

En attendant, je vous souhaite une bonne visite sur le site, et si mon travail vous intéresse, n’hésitez pas à me suivre sur les réseaux !

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